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La quatrième année du cours classique était une année importante car nous devions subir, à la fin de l’année, une série d’examens construits par la faculté des Arts de l’Université Laval qui coordonnait l’enseignement des collèges classiques affiliés. Ces examens conduisaient au certificat d’Immatriculation mais ils étaient couramment appelés les examens du Baccalauréat. En réussisant ces épreuves, nous étions alors reconnus par le « Universitatis Lavallensis Rector ». La réussite de l’Immatriculation marquait la fin des études secondaires.
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Mercredi le sept septembre
Le sept septembre ! jour de joie pour le Séminaire : enfin se terminent deux longs mois de solitude et d’ennui ! Qu’il a hâte d’entendre le son cristallin de son amie la cloche et de sentir fourmiller en lui une foule d’écoliers turbulents ! Et regardez comme il est accueillant, comme il est propre aujourd’hui ! Pas un brin de poussière sur les planchers ni sur les pupitres, frais vernis. Et à la cafétéria, quelle bonne odeur de maïs ! Il est prêt !
— Eh ! les étudiants jette-t-il à tous les vents, dépêchez-vous un peu ! Vilains paresseux, va-t-il falloir attendre jusqu’à cinq ou six heures avant de vous voir le nez ? Plus vite que cela, voyous ! On dirait que vous n’avez pas hâte de me revenir… Voilà deux mois que moi je vous attends, que je me prépare à vous recevoir. Et vous, vous n’avez peut-être pas pensé à moi ! Je ne vous en veux pas pour cela. Allez ! ohé les Versificateurs, venez vite ! je vous promets beaucoup de joies et aussi beaucoup de travail. Et du nouveau en plus ! je vous ai déniché des professeurs merveilleux. De plus les matières seront des plus intéressantes. Venez vite !
Un peu fatigué par ce discours enflammé, le bon vieux Séminaire se tait. Des élèves commencent à lui arriver. Et il va jaser un peu avec sa vieille amie la cloche. [...]
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Versification « B », septembre 1955, p. 7
Samedi le 10 septembre
Cinéphiles attention ! Désormais les congés pluvieux ne sont plus un temps de tristesse et de regrets mais bien une excellente occasion de se divertir. C’est donc dire que la possibilité vous sera donnée de voir deux films ces après-midi pluvieuses. Ainsi en septembre l’on vous présentera : Mandy [1952, Phyllis Calvert et Jack Hawkins] et Le Pirate [1948], Le monde lui appartient [1952, Gregory Peck et Anthony Quinn] et L’agonie des Aiglons [1952], la Levée des tomahawks [1952] et Prélude à la gloire [1950], et enfin L’héritière de la jungle [1951]. Entrée : dix sous. Ceux de moins de seize ans ne sont pas admis !
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Versification « B », septembre 1955, p. 18-19
Dès le 17 septembre, les versificateurs du groupe A procédèrent à des élections afin de choisir un conseil de classe. Un des membres du conseil, l’archiviste, était responsable de tenir un Cahier de classe dans lequel il inscrivait, avec la collaboration des autres, ce qui se passait au jour le jour durant l’année scolaire. Ce journal était d’abord un genre de registre des événements de l’année mais aussi une mémoire des essais ltittéraires des membres de la classe. C’est grâce au travail de moine des archivistes que ce site peut présenter les péripéties du 97e cours. Vous pouvez voir les membres du conseil de classe tel qu’il apparaissait en 1955 et cliquez ici pour connaître les membres du conseil en glissant la souris sur les mini photos.
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CONSEIL de CLASSE |
PREMIÈRE PAGE DU CAHIER DE CLASSE |
Départ d’André Gagnon (« First »), de Marcel Thériault (« Πoïo ») en novembre, de Jean-Guy Côté en janvier, de Jean Lepage, de Paul-André Rousseau et de Gaétan Lepage en février
Cahier de classe du 97e cours de Versification « B », p. 56-57 et de Versification « A », p. 46, 67, 78 et 80
Le président Lavoie en villégiature (pardon, en repos). Visites répétées chez l’infirmier, chez un directeur spirituel, chez le médecin ; tout cela ne pouvait se terminer que par un repos bien mérité.
Après quelques semaines d’absence, André Roy nous revient « écoeuré en clisse ». Mais oui, André a, lui aussi, bénéficié d’un bon repos à la maison paternelle.
Les gars du Témis sont « badluckés ». Autre cas : Georges Jalbert. Un bon matin, un peu attristés par la nouvelle, les gars parlent de Georges que l’on a transporté d’urgence à l’hôpital. Un cas d’appendicite.
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Versification « A », 12 mars 1956, p. 82
Le célèbre lanceur, Georges « Pit » Coty, vedette renommée dans le domaine du sport, s’est senti mal lundi soir et a dû se confier aux soins de l’infirmier de la maison.
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Versification « A », 28 mai 1956, p. 94
Jeudi le 26 avril, les étudiants du Séminaire avaient le grand plaisir d’entendre une conférence donnée par son Honneur le maire Jean Drapeau de Montréal. Tous avaient entendus parler du maire de la métropole, mais M. Drapeau en était à son premier voyage à Rimouski. M. le chanoine Alphonse Fortin le présenta à l’assistance.
M. Drapeau sut nous intéresser par sa magistrale conférence. Après nous avoir parlé du travail qu’il avait fait à Montréal secondé par un comité de moralité, il nous entretint sur la valeur et la force d’un travail d’équipe. Il incita les jeunes à se mettre en face de leurs responsabilités. « Ce n’est, dit-il, que par le travil et la patience que l’on peut atteindre son but. » Et il ajoute : « Vivre pour une cause est mieux que de mourir pour elle. »
M. Drapeau est certainement un homme qui agit par convictions et il est digne de notre admiration.
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Versification « A », 26 avril 1956, p. 87
Le vendredi 16 septembre, Paul-Arthur était élu président de la classe mais, en janvier, voulant améliorer ses notes scolaires en plus d’être devenu externe, il a laissé la présidence. Le 18 janvier, lors de l’élection du remplaçant, Guy est devenu président. Le conseil de classe est de nouveau complet. Vous pouvez cliquez ici pour connaître les membres du conseil en glissant la souris sur les mini photos.
Depuis une bonne semaine, Jean-Yves ne dort plus, Claude ne mange plus et Jacques ne chante plus. Les gars de « Versif », eux, le savent la raison de ce changement subit : c’est que ce soir nos trois confrères font leur début à la télévision et l’anxiété de cette attente a paralysé leur élan habituel. Après la prière, tous les élèves de la grande salle presque descendent à la salle de lecture pour assister au programme École en liberté. Nous conservons tous l’espoir de sortir vainqueurs mais tout de suite à la première manche, les couventines prennent l’avance par deux points. Nos trois délégués perdent quelque peu leur assuraqnce et la nervosité peut-être entrave leur plein rendement, comme on pourrait dire. Les Ursuliniennes conservent toujours leur avance et la bataille se termine au compte de dix-sept à dix-neuf en leur faveur. Même vaincus, nos représentants n’ont droit qu’à nos félicitations pour avoir maintenu une lutte si serrée.
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Versification « B », 5 avril 1956, p. 117
Le mercredi 18 avril 1956, cinq jeunes orateurs de la Versification prenaient part au concours d’art oratoire organisé par l’A.J.C. : Jean-Yves, Guy, Roger, Paul-Martel, Michel-André. Puis le 24, Paul-Arthur et Marius complétaient les présentations. Le lendemain la semi-finale du concours mettait en liste quatre candidats de la versification : Guy, Jean-Yves, Paul-Arthur et Paul-Martel. Gabriel Fortin, du 96e cours, remporta la palme suivi de Paul-Arthur et Paul-Martel. À la grande joie des versificateurs, lors de la grande finale du premier mai, Paul-Arthur sortit vainqueur suivi de Gabriel Fortin et de Paul-Martel. Un journaliste du Devoir, de passage à Rimouski, assista à cette finale et le 24 mai apparaissait l’article suivant dans Le Devoir.
Tiré du Cahier de classe du 97e cours, Versification « B », avril 1956, p. 120, 122, 123 et 136.
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