ligne Retour Haut Bas
ligne

Conventum 2008
line
Visite de la salle Telus

CINQUANTE ANS PLUS TARD…
Par Laurent Leblond

En fin de semaine, plus d’une trentaine d’anciens du Séminaire de Rimouski, de la « Promotion 60 », se sont retrouvés en ville, pour marquer le 50e anniversaire de leur passage en Rhétorique, la fin du cours de lettres de la formation classique. Dans deux ans, ces anciens se retrouveront à Québec, pour marquer le terme du cours, après les deux Philos, et leur départ vers l’université.

Un groupe de « Promotion 60 » a visité la salle Desjardins-TELUS, en compagnie du d.g. de Spect’Art, Jacques Pineau (à l’avant, troisième à gauche). Visiteurs très impressionnés.

À Rimouski, ces anciens, presque tous septuagénaires, mais en bonne forme, sont venus se replonger dans l’air salin du fleuve et la vie rimouskoise, qui a bien changé depuis cinquante ans, sans toutefois perdre ses élans et son panorama. Tous les visiteurs, plus d’une cinquantaine en tout, puisque la plupart étaient accompagnés, ont apprécié le développement urbain de Rimouski, la Promenade de la Mer, « une superbe trouvaille », le dynamisme régional d’une capitale « périphérique » où il fait bon vivre.

Vendredi, il fut parfois difficile de reconnaître un confrère, pas vu depuis un bon moment. Précisons immédiatement que « Promotion 60 », c’est le nom du cours suivi par plus de 50 finissants en 1960, ayant débuté en Éléments-latins en 1952. Cette « Promotion » convoque des rencontres aux deux ou trois ans, une habitude que la plupart des anciens essaient de fréquenter le plus souvent possible. C’est d’ailleurs une caractéristique de cette promotion du Séminaire de conserver des contacts, de se revoir, même de s’entraider. Une habitude que d’autres promotions du cours classique maintiennent aussi. Mais, il y aurait tendance à diminution.

Ceci dit, les retrouvailles ont démarré ce vendredi, par une première rencontre, une première « vision » d’un confrère, d’un ami, pas vu « depuis un bout », ou rencontré récemment, avec sa conjointe, qu’on salue avec certitude, ou avec hésitation… Dans cette salle d’un hôtel de Rimouski, le responsable des contacts et du journal de bord de la « Promotion » est déjà là, préparant un montage vidéo de photos « d’époque » et plus récentes, des rencontres précédentes. Plus le salon se remplit, plus les conversations s’animent.

Un confrère remarquera en cours de route que la spontanéité, la chaleur des échanges, la franchise sont toujours aussi présentes, moins retenues. « À notre âge, on n’a plus grand-chose à prouver. » Mais, la profondeur de l’amitié, de cette camaraderie de huit ans au même cours classique, des Éléments latins à Philo II, ne change pas. Est toujours aussi profonde.

Ce qui permet d’ouvrir la boîte à souvenirs, ceux des mauvais tours, ceux des beaux moments des grands jours: les Olympiades de Belles-Lettres, les petites chambres du Pavillon de philosophie, l’eau dans le lit au dortoir, les pique-niques, la prise du ruban à la fin du cours, où chacun désigne son orientation professionnelle, les résultats marquants d’examens, ou le fameux « bar d’une classe » où, derrière un rideau, plusieurs jouaient aux cartes et sirotaient une liqueur douce, en silence, pendant que le prof livrait son savoir devant les autres… et devant le rideau, dans cette ancienne chapelle; qu’on nous avait dit. Entre autres… Et l’arrivée de trois filles en philo, après l’arrêt du cours aux Ursulines. Une première, par ici.

Le souvenir de confrères déjà partis, dont on se rappelle avec la même rigueur, la même gratitude, d’une amitié et d’une camaraderie qui ne se sont jamais démenties. Leurs épouses viennent encore aux « conventums », nom qu’on donne encore souvent à ces retrouvailles. Le souper devient alors un moment consacré d’anecdotes, de railleries et de mises à jour, après une partie de golf au Bic en après-midi, sous un soleil radieux.

Le lendemain, c’est la journée des visites. Après le golf de la matinée pour certains, le groupe, conjointes comprises, se retrouve à l’Archevêché récemment rénovée, puis au cégep, l’ancien Séminaire. On y organise un rallye, pour constater que les anciens locaux (salles d’études et dortoirs par exemple) ont bien changé… Une certaine nostalgie tout de même, dans un édifice où on enseigne toujours, mais qui n’a pas la même couleur, classique, d’hier… L’Alma Mater demeure toujours… Quand même. Puis, c’est la visite de la salle Desjardins-TELUS, lancée en dernière minute et rendue possible grâce à la collaboration du directeur général de Spect’Art, Jacques Pineau. On attendait cette infrastructure depuis si longtemps à Rimouski… Tous les confrères se souviennent de cette saga. La visite leur confirme que cette attente, trop longue, aboutit à une salle qui n’a pas beaucoup de comparaisons au Québec.

Quelque peu fatigués, les visiteurs, qui viennent en grande partie de tous les coins du Québec (il y en a encore à Rimouski), se retrouvent ensuite pour le souper « officiel » du samedi soir, où d’autres confrères s’ajoutent, même une consœur, que plusieurs n’ont pas revue depuis un sacré bout de temps. La vie continue… La franchise et la spontanéité aussi. Comme des histoires, pas toujours… catholiques. Jusqu’en fin de soirée, où on apprend que Détroit a de nouveau battu la bande à Crosby.

C’est le moment pour plusieurs de parler de l’Océanic, de la vie culturelle rimouskoise, de Georges Beaulieu, le maître, du chanoine Fortin, qui racontait la Révolution française comme si on y était, des autres profs, de leurs surnoms… « Ecce Homo… voici le chameau…», quand entrait un certain prof… On avait des lettres (aussi latines et grecques) dans le temps…

Le brunch du dimanche marque la fin de cette nouvelle rencontre, jusqu’à celle de Québec, dans deux ans. Le journal Internet de « Promotion 60 » assure la suite, comme il y aura des contacts impromptus, prévus ou imprévus, en cours de route. Pour conserver la flamme et cette amitié qui nourrissent.

« Vir Ergo Pugil : Je suis un homme, donc un combattant », dit la devise de la promotion. C’est pas pour rien…


ligne


Article posté le 01-06-2008 à 13:58 dans L’Avantage

Vous pouvez voir les diaporamas de ce cinquantième anniversaire de la fin du cours de lettres en cliquant sur les liens suivants :

  1. diaporama du conventum
  2. diaporama du golf
  3. diaporama des visites

NOTE : En promenant la souris sur les images, vous verrez apparaître un menu qui vous permettra d’afficher la légende des photos.


  Conception : 97e cours — Promotion 1960
Validée par Mozilla HTML Validator et par World Wide Web Consortium